Falaise de Roquevaire
De l’origine du nom, la petite histoire d’Akirira, par son équipeur Sieur Jean-Luc Jeunet |
Le grand vallon de Roquevaire fut repéré par nombre de grimpeurs dans l’ancien temps de l’escalade. Sous couvert de notre responsable au CD13 Norbert Appicella, l’équipement commence pour développer un site d’escalade moderne au travers d’un évènement de compétition jeunes. C’est ce dernier qui me fait venir pour me montrer la magnifique proue déversante qui donnera “Akirira”.
Je le remercie encore car il a bien eu l’œil en jugeant qu’il y avait là une potentielle voie difficile…
Je ne tarde pas à équiper, j’enchaine par la suite et là se pose la question épineuse de mettre un nom à cette voie, chose pour laquelle je ne suis pas fortiche finalement.
C’était peu de temps après que Fred Roulhing ait annoncé la réalisation de sa voie en Charente “Akira” en 9b (nom d’un manga japonais à succès).
JB Tribout était allé essayer cette voie, probablement curieux de voir du 9b à l’époque du 8c+…. En discutant avec lui à son retour, il m’explique ce qui est cité par David Chambre dans son récent livre “Le 9ème degré”: “ Pour ce qui est de la cotation, j’avais le niveau 8c+ à l’époque et la voie m’avait paru très dure mais peut-être faisable.”
Connaissant les grandes qualités de Fred dans son style, disons “jeté conduit en gros dévers” je trouvais presque osé que JB pense faire aussi bien, mais sans remettre en doute non plus ses impressions de la voie car JB a toujours été d’une grande intégrité, malgré ses petit coup de provoc qu’il affectionne.
Tout cela a contribué à alimenter la confusion générale car il est vrai que l’on doutait un peu de la cotation de Fred en 9b, n’imaginant même pas ce que ça pouvait être. Aujourd’hui même, peu de grimpeurs dans le monde savent ce qu’est ce niveau de voie.
Alors pour la petite histoire “Akirira” ce n’était ni pour Fred ni pour JB, mais plutôt pour tous les deux, et pour les forts grimpeurs intéressés par ces évènements, prêts à aller en débattre avec “Akira”.
C’était également une façon de faire un peu d’humour, car l’histoire nous montre que tout ça n’est pas très important….
Les grimpeurs falaisistes savent apprécier les belles choses, et seules restent les belles choses !!!
Photos: coll. A.Tixier |